Maison du Croissant

Localisation :

Tours, 11 rue de Constantine

Dates :

XVe siècle

État du batiment :

Conservé

Maison du Croissant.
Crédits : photo © Léa Dupuis.

Alinea]Cette maison prend place à l’angle de la rue de Constantine (autrefois rue de Maufumier) et de la rue de Maillé. En 1470, des ouvriers en soie appelés à Tours par Louis XI s’établirent dans la rue de Maufumier [Ranjard, 1981, p. 108]. La maison du Croissant, élevée au XVe siècle et où pendait autrefois l’enseigne figurant un croissant, appartenait en 1761 à un maître passementier¹ nommé Raimbault [AD 37, H 528, f°57-58, art. 34]. Aujourd’hui, le Conseil de l’Ordre des Médecins d’Indre-et-Loire y est établi. 

Elle se compose d’une cave, d’un rez-de-chaussée en pierre, d’un étage en encorbellement en pan de bois et d’un étage de comble. Cette maison d’angle de deux pièces, longue de 16,5 m et large de 12 m, était dotée à l’origine de bâtiments secondaires situés en fond de cour [Bonnin, 1979, p. 151]. L’entrée s’effectue par la rue secondaire (rue de Maillé). 

 

Détail retouché du Terrier sommier du fief de la châtellenie du corps ou chef de l’abbaye de Saint-Julien, 1761, Tours, Archives départementales d’Indre-et-Loire, H 528, article 34. Crédit : Archives départementales d’Indre-et-Loire, H. 528. Adobe © Ophélie Delarue.

 

Comparé à l’iconographie ancienne, l’état actuel témoigne de la lourdeur des restaurations de 1965-1966, notamment pour le rez-de-chaussée [Noblet, 2013, p. 206]. L’encorbellement des sablières est porté par des poutres de plancher débordantes reposant sur des corbeaux de pierre. Au droit des corbeaux, des poteaux élargis reçoivent un enfourchement pour renforcer l’assemblage. Entre les poteaux de fenêtre – venant doubler les poteaux principaux – un décor de losanges complète l’ossature en bois. Ce motif losangé est réservé à la façade sur rue, la rue secondaire recevant un pan de bois à grille.    

 


Notes de bas de page

¹ Personne qui fabrique et/ou qui vend de la passementerie (ensemble des ouvrages de fil – généralement d’or ou de soie – servant à orner les vêtements, en particulier les équipements militaires et les vêtements sacerdotaux, certaines pièces de mobilier). Le Trésor de la Langue Française informatisé, ATILF / Université Nancy – CNRS


 

Bibliographie et sources

Archives départementales d’Indre-et-Loire (AD 37), H 528, plan terrier de Saint-Julien de Tours (XVIIIe siècle).
Base POP, IA00071411 et PA00098222.
Bonnin Martine, Les maisons à Tours au XVème et au XVIème siècles, mémoire de maîtrise d’Histoire de l’Art sous la direction de Jean Guillaume, CESR-Université de Tours, [1979].
Noblet Julien, « L’architecture en pan de bois à Tours : nouvelles perspectives, dans Alix Clément et Épaud Frédéric (dir.), La construction en pan de bois : Au Moyen Âge et à la Renaissance, Tours, Presses universitaires François-Rabelais, 2013.
Ranjard Robert, La Touraine Archéologique, Mayenne, Joseph Floch, 1981.


Lien vers la fiche associée :

Les maisons en pans de bois